🎤 En commission AGRI, j’ai rappelé un point que je crois déterminant : vouloir faire courir plusieurs objectifs à un même instrument, c’est l’assurance de n’en atteindre aucun.
👉 C’est précisément le cas avec les éco-régimes, qui, en France, permettent à 99,4 % des agriculteurs d’y accéder sans changer leurs pratiques. C’est du greenwashing, pas une politique de transition. Nous devons faire évoluer les aides découplées à l’hectare, longtemps présentées comme un outil magique pour améliorer les revenus agricoles tout en protégeant l’environnement. Elles n’ont pas tenu leurs promesses, et ont même des effets pervers, comme la hausse du prix des terres agricoles.
📌 Nous devons remettre au cœur de la PAC :
• les mesures agro-environnementales et climatiques, existantes depuis plus de 20 ans,
• le développement des aides couplées, la prise en compte du nombre de travailleurs,
• et surtout, généraliser la dégressivité et le plafonnement des aides découplées à l’hectare, pour réorienter une partie des crédits vers les pratiques vertueuses et les petites exploitations.
➡️ Ce cadre doit être défini au niveau européen pour éviter toute distorsion de concurrence entre États membres. Et nous devons aussi avancer sur le volet carbone :
à quelles conditions les crédits de stockage peuvent-ils devenir un levier efficace pour financer la transition ?
Faut-il aller jusqu’à imposer des obligations de compensation pour stimuler la demande ?
Il est temps d’abandonner les effets d’affichage pour bâtir une PAC véritablement tournée vers la transition, équitable et crédible.