Ce matin, 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗶𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗔𝗚𝗥𝗜 𝗮 𝗮𝗱𝗼𝗽𝘁𝗲́, 𝗮̀ 𝘂𝗻𝗲 𝗾𝘂𝗮𝘀𝗶-𝘂𝗻𝗮𝗻𝗶𝗺𝗶𝘁𝗲́, 𝘀𝗼𝗻 𝗮𝘃𝗶𝘀 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗲𝗿𝗻𝗮𝗻𝘁 𝗹𝗮 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗼𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗿𝗲̀𝗴𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝘃𝗶𝘀𝗮𝗻𝘁 𝗮̀ 𝗺𝗲𝘁𝘁𝗿𝗲 𝗲𝗻 œ𝘂𝘃𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗰𝗹𝗮𝘂𝘀𝗲 𝗱𝗲 𝘀𝗮𝘂𝘃𝗲𝗴𝗮𝗿𝗱𝗲 𝗯𝗶𝗹𝗮𝘁𝗲́𝗿𝗮𝗹𝗲 𝗽𝗿𝗲́𝘃𝘂𝗲 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹’𝗮𝗰𝗰𝗼𝗿𝗱 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗹’𝗨𝗘 𝗲𝘁 𝗹𝗲 𝗠𝗲𝗿𝗰𝗼𝘀𝘂𝗿. Elle dénonce les faiblesses d’un mécanisme censé protéger l’agriculture européenne, mais qui, dans les faits, ne permettra aucunement de prévenir la catastrophe à venir.
𝗜𝗹 𝗲𝘀𝘁 𝘁𝗲𝗺𝗽𝘀 𝗱𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗻𝗴𝗲𝗿 𝗱𝗲 𝗹𝗼𝗴𝗶𝗰𝗶𝗲𝗹.
On ne peut plus faire comme si les marchés agricoles mondiaux fonctionnaient comme des espaces rationnels où l’offre et la demande s’équilibrent gentiment. C’est faux. Dans le réel, ce sont le dumping social, environnemental et fiscal qui dominent.
Des clauses existent déjà dans plusieurs traités commerciaux… et elles ne sont presque jamais activées.
Les producteurs de sucre de spécialité des RUP, notamment de La Réunion, attendent vainement depuis trois ans que cette clause s’applique.
Alors pourquoi cette fois fonctionnerait-elle ?
Pourquoi croire qu’un mécanisme non appliqué hier deviendrait efficace demain ?
J’ai plaidé pour quatre exigences :
✔️ Une clause couvrant l’ensemble des accords avec les pays du Mercosur, car les effets se cumulent.
✔️ Une automaticité de déclenchement, pour mettre fin aux arbitrages politiques sans fin.
✔️ Une clause sauvegarde permanente, et non temporaire.
✔️ Prendre en compte les prix minimum de la PAC.
Car confier notre sécurité alimentaire à des marchés chaotiques régis par la course au moins-disant social et écologique est une folie. Et c’est pourtant ce que l’on fait, en Europe, en continuant à négocier comme si de rien n’était. J’ai déposé des amendements en ce sens avec Raphaël Glucksmann et Jean-Marc Germain pour porter ces exigences directement en Commission du commerce international
Je le redis :
👉 La sécurité alimentaire doit redevenir une priorité stratégique.
👉 L’Europe doit protéger ses agriculteurs, ses filières, ses territoires ruraux.
👉 Nos débats sur la politique commerciale ne peuvent pas se tenir avec un “pistolet sur la tempe” : il est temps que la démocratie reprenne la main. Il en va de l’avenir même de l’Union.
🎥 Retrouvez mon intervention en commission Agriculture ⬇️
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