Lundi, en Commission Agriculture, ma collègue Esther Herranz Garcia a présenté son projet de rapport sur la proposition de la Commission européenne sur le paquet « vin ». Nous sommes d’accord sur de nombreux points. En précisant que nous pouvons améliorer le texte, j’ai mis en exergue deux éléments dans mon intervention :
🔹 𝗥𝗲́𝗶𝗻𝘁𝗲́𝗴𝗿𝗲𝗿 𝗹’𝗮𝗶𝗱𝗲 𝗮̀ 𝗹’𝗮𝗿𝗿𝗮𝗰𝗵𝗮𝗴𝗲 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗼𝘂𝘁𝗶𝗹𝘀 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗣𝗔𝗖. C’est une demande forte de nombreuses régions viticoles, confrontées à une surproduction structurelle. Cette mesure ne doit pas être vue comme un tabou, mais comme une réponse de dernier recours, encadrée, pour soutenir les exploitants en détresse. Aujourd’hui, l’absence de cadre européen pousse les États membres à recourir à des circonvolutions pour faire de l’arrachage sans appeler ça de l’arrachage : il est temps de retrouver de la cohérence. Et j’appelle à sortir de la logique absurde actuelle : on ne peut pas financer l’arrachage tout en autorisant de nouvelles plantations.
🔹 𝗠𝗲𝘁𝘁𝗿𝗲 𝗳𝗶𝗻 𝗮̀ 𝗹’𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿𝗱𝗶𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗶𝗻𝗷𝘂𝘀𝘁𝗶𝗳𝗶𝗲́𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗲́𝗽𝗮𝗴𝗲𝘀 𝗱𝗶𝘁𝘀 « 𝗽𝗿𝗼𝗵𝗶𝗯𝗲́𝘀 » (Noah, Othello, Isabelle, Clinton…). Ces variétés sans risque pour la santé offrent des résistances naturelles, réduisent l’usage des pesticides, et ouvrent des perspectives face au changement climatique.
🎯 Il faut tourner la page de la dérégulation imposée en 2008. Le secteur viticole a besoin de visibilité, d’outils de maîtrise de l’offre et de reconnaissance des pratiques durables.